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Quelques Problèmes de Micro-Histoire D'Une Société Locale: Construction de liens sociaux dans la paroisse de Belm (17e-19e siècles)
ISSN
0395-2649
Date Issued
1995
Author(s)
DOI
10.3406/ahess.1995.279400
Abstract
Questionner la nature des liens qui font la cohésion d'une société déterminée a été au cœur de l'intérêt de certains des premiers « classiques » de l'histoire sociale. Marc Bloch, notamment, dans son analyse de la société féodale, a traité la construction des « liens d'homme à homme », « la formation des liens de dépendance », comme des problèmes fondamentaux ; c'est seulement une fois cette base posée qu'il s'est penché sur les classes, considérées comme des agrégats. On ne peut pas dire que l'histoire sociale, dans sa phase d'essor international, ait, sur ce point, suivi cet illustre modèle. C'est, au contraire, la critique de l'histoire sociale des années 1960 et 1970 qui a justement redonné à cette problématique une place centrale. Elle l'a fait, avant tout, au nom de la micro-histoire : l'un des buts de cette orientation de recherche a été, dès le départ, la reconstruction « du réseau des rapports sociaux dans lequel l'individu est pris ».
On the basis of family reconstitution, linked to census lists, cadasters and other records, it is possible to reconstruct the life courses, family histories and kinship networks for all the inhabitants of local society. The parish of Beim near the town of Osnabrück in Northwest Germany is marked by strong inequality between minority of peasants with large land holdings and the majority of landless peasants, who were labourers, tenants and linen producers at the same time. This article seeks to analyse the relations between the individual families of the two classes in detail by examining economic ties like land-lease, labour and credit, as well as social ties like kinship and godparenthood. Both mobility and stability can be assessed : the micro-historical approach helps to better understand both the coherence and the tensions in local society.